Par Normand Lemieux
Le président fondateur d’une compagnie pour laquelle j’ai travaillé dans une autre vie a eu, à cette époque, l’instinct tout à fait merveilleux de mettre un de nos nouveaux produits sur le marché et ce même si ce dernier n’était pas parfait. Autrement dit, avant même qu’il ne rencontre ce qui semblait à l’époque être le niveau de performance minimum acceptable. En faisant ma recherche pour ce papier, je suis tombé sur un discours de Guy Kawasaki, ancien « Apple Fellow » chez Apple Computer Inc., présentement directeur chez Garage Technology Venture, une firme de capital de risque, et auteur de « The Art of Start: the Time Tested, Battle-Hardened Guide for Anyone Starting Anything ».
En innovation, il faut être à l’écoute des clients
Dans cet ouvrage, M. Kawasaki affirme que tout promoteur d’une grande idée innovatrice fera inévitablement face à une critique nourrie, à des éteignoirs qui le dissuaderont d’aller de l’avant. Pour lui, la seule façon de s’en sortir est de se réfugier dans un déni absolu et, dès que les premiers produits se retrouvent entre les mains des clients, de se mettre en mode écoute. Écouter ardemment ses clients, c’est-à-dire être attentif à leurs suggestions et à leurs critiques afin d’améliorer son offre. Selon M. Kawasaki (et cet ancien président dont je vous parlais en début d’article), la perfection est bien souvent l’ennemi du revenu.
Je terminerai en vous citant M. Kawasaki: « If we had waited for chips to be cheap enough, and fast enough, and colour display, and all the good stuff that eventually became MacIntosh, we would never have shipped. »
(c) 2011 Normand Lemieux