« Là où il n’y a plus d’amélioration possible, le déclin est proche. », disait Sénèque. Il y a plus de 2000 ans, le célèbre philosophe détenait déjà la recette du succès autant personnel que professionnel. Le 14 janvier dernier, c’est ce que Marc Chartrand, ingénieur industriel, président-fondateur de MCC, a transmis aux participants du 2e Mardi de l’innovation de 2014 qui se tenait chez Verbom à Valcourt.
Éliminez toute source de gaspillage
Quels sont les objectifs principaux de l’amélioration continue? Diminuer les coûts et hausser la qualité évidemment, mais également responsabiliser le personnel. Pour y arriver, l’entreprise doit, de manière stratégique, éliminer un maximum de sources de gaspillage en temps et en argent. Celles-ci devraient d’ailleurs être apprises par cœur selon le formateur :
- surproduction;
- surstockage ou stocks inutiles;
- transports et déplacements inutiles;
- surprocessing ou traitements inutiles;
- mouvements inutiles;
- erreurs;
- défauts et rebuts;
- temps d’attente et délais;
- sous-utilisation des compétences.
Bref, tout ce qui augmente les coûts sans augmenter la valeur!
Le processus global de l’amélioration continue
Le modèle (cycle) de l’Amélioration Continue (fondé sur le développement des gens) part de la Vision (inspirée des besoins et attentes des clients), laquelle influence l’Organisation, responsable de l’Action et ensuite de la Formation, ce qui amène la Progression (fondée sur la mesure de la satisfaction des clients), laquelle doit finalement être Reconnue (Reconnaissance).
Impliquez les employés
Le travail d’équipe constitue un élément essentiel lorsqu’on parle d’amélioration continue. Pour minimiser le risque d’échec une fois l’idée transférée du papier au terrain, toutes les principales personnes impliquées doivent, ensemble, structurer le projet de façon détaillée. Évidemment, si chacun travaille de son côté à améliorer SON poste de travail, cela peut causer des conflits et nuire à d’autres projets déjà en cours d’implantation.
Il faut donc que l’amélioration continue soit au cœur de la culture d’entreprise et que la direction s’implique et encourage suffisamment les initiatives. Parce que, comme nous l’a rappelé M. Chartrand, « les valeurs d’une entreprise sont en premier lieu les valeurs du ou des dirigeant(s) ».
S’améliorer soi-même : le point de départ
En effet, avant de faire toute tentative d’amélioration, un dirigeant devrait être en contrôle de ses procédés et aussi de lui-même. Il doit être en mesure de travailler sur ses faiblesses et être capable de s’ouvrir aux idées des autres. Ensuite, quand il sera ouvert à la découverte de nouvelles problématiques, les solutions apparaitront plus facilement. « C’est une question de savoir-faire, de savoir-être et de savoir-réfléchir : trois objectifs à traiter dans cet ordre pour assurer le succès. », nous a dit M. Chartrand.
Conclusion
En résumé, il ne faut jamais oublier que l’amélioration continue consiste d’abord et avant tout à développer les gens d’après M. Taïchi Ohno, le père fondateur du fameux système de production Toyota. En plus de cette tâche ardue, on doit prendre le temps de s’arrêter pour réfléchir et cesser d’y voir une perte d’argent pour penser plutôt aux retombées positives à long terme. Bref, l’amélioration continue, c’est surtout une question de volonté et de bonne foi. Y croyez-vous?