Par Vincent Cloutier.
Hier, le développement durable était à l’honneur à Sherbrooke. La formation sur l’écoconception donnée par M. Bertrand Derome, directeur exécutif de l’IDP, a donné place à des échanges et des discussions animées sur l’intégration du développement durable dans la conception de produits. Nous avons également pu visionner quelques témoignages d’entreprises québécoises très intéressants à ce sujet.
Quelques points importants qui ont été abordés lors de l’avant-midi :
- L’importance du cycle de vie d’un produit : il est primordial de bien cerner et de comprendre toutes les étapes de la commercialisation d’un produit (extraction, transformation, transport, emballage, utilisation, etc), car chacune d’entre elles peut être optimisée de façon à réduire son impact sur l’environnement.
- L’influence de la conception : plus de 70% des impacts environnementaux d’un produit peuvent être déterminés dès la conception, une étape qui représente environ 5% du budget nécessaire à la commercialisation de celui-ci. Plus on insère l’écoconception tôt dans ce processus, plus les bénéfices sont importants.
- Le développement de services liés à un produit (ex : service de recyclage, d’entretien, etc.) est une manière efficace de bonifier une offre et de développer des liens plus importants avec ses clients, tout en devenant plus responsable. Cette diversification peut ouvrir de nouvelles portes et entrainer d’importants changements au modèle d’affaires d’une entreprise (pour un exemple, visionnez le témoignage des Industries Mailhot cité dans le premier paragraphe).
- L’intégration par étapes : Beaucoup d’entreprises sont réticentes à l’idée de s’engager dans une démarche d’écoconception, prétextant un manque de ressources ou de temps. Cependant, il est possible d’intégrer ces démarches progressivement, en commençant par de petits projets. Le témoignage de l’entreprise Lumec (lien dans le premier paragraphe) démontre bien comment ces projets peuvent prendre de l’ampleur et permettre à une entreprise de se positionner en tant que leader responsable.
- Fausses bonnes pratiques: Les actions « vertes » ne le sont pas toujours. Certaines initiatives faites avec de bonnes intentions peuvent s’avérer dommageables si elles sont mal gérées. Par ailleurs, des pratiques moins écologiques peuvent s’avérer bénéfiques dans une perspective à long terme (exemple : utilisation de matériaux non recyclables peut être justifiée si elle signifie une économie importante d’énergie lors de l’utilisation). Il faut avoir une vue d’ensemble.
- Un moteur d’innovation : la recherche de nouveaux matériaux, de procédés de fabrication, de fournisseurs ou de produits à travers une démarche d’écoconception entraine nécessairement la naissance de nouvelles idées, et de nouvelles façons de faire!
Bref, une des clés du succès en écoconception, c’est d’être bien informé : du cycle de vie de ses produits, des meilleures pratiques dans le développement durable, etc.
À ce sujet, les SADC de l’Estrie sont une ressource qui peut s’avérer fort utile pour les enterprises d’ici. Elles offrent depuis deux ans un service d’accompagnement en développement durable aux entreprises des MRC qu’elles desservent, et tiennent à jour un blogue où l’on peut en apprendre davantage sur les pratiques responsables. Vous pouvez également suivre leurs activités sur Twitter ou Facebook.
En après-midi, le groupe s’est dirigé vers les bureaux de Nova Envirocom. Nous publierons un portrait de cette entreprise très influente – et surtout très innovante – dans le domaine de l’environnement d’ici quelques jours. À suivre!
Prochaine formation
Le prochain Mardi de l’innovation, portant sur la cartographie de la chaîne de valeurs, aura lieu le 13 mars prochain. Soyez-y!
